Du berceau au fourneau

Publié le par Jean-Philippe Chognot

Tournicoti.jpgLes enfants de la halte-jeux Tournicoti, au Sablon, s’initient à l’art culinaire depuis le début des vacances. Hier, les maîtres queux en herbe ont préparé des tartines en forme de visages.
« Savez-vous comment s’appelle ce légume ? », demande Salima Keddour, en brandissant l’objet mystère. « Un concombre », répond aussitôt une fillette, en s’appliquant sur chaque syllabe. « Il est de quelle couleur ? », poursuit l’auxiliaire. La même petite devance de nouveau ses camarades : « Vert ! » A présent, il est temps de couper le légume en lamelles. Pas facile, surtout avec un couteau arrondi de dînette.
Depuis le début des vacances, les enfants de la halte-jeux Tournicoti, au Sablon, jouent les marmitons. Le thème de la quinzaine : la cuisine. « Ce matin [hier, ndlr], les enfants doivent réaliser des tartines rigolotes en forme de visages, en imitant un modèle », explique Isabelle Becker, l’une des fondatrices de la garderie. Ledit visage se constitue d’une bouche en fromage, d’une demi tomate-cerise en guise de nez, de rondelles de concombre pour les yeux et de cheveux en grains de maïs. Le tout sur une tranche de pain de mie.
« Est-ce que je peux goûter une tomate ? », réclame Toscane, 3 ans, déjà prête à arracher le nez d’une des tartines. Tout aussi gourmand, le petit Elias, 3 ans également, plonge sa main goulûment dans le bol de maïs. « Certains parents nous disent que, chez eux, leurs enfants ne mangent pas de légumes ou de fruits, alors qu’ici, dans un contexte différent, ça ne leur pose aucun problème, fait remarquer Isabelle Becker. Grâce à l’atelier cuisine, ils découvrent le sucré, le salé, le chaud, le froid, les couleurs, les textures… »
L’initiation débute tous les matins vers 9h et dure rarement plus de 45 minutes. Les enfants tournent par groupes de quatre ou cinq et restent au fourneau pendant une dizaine de minutes. « A leur âge, c’est difficile de se concentrer davantage. Ils se dispersent rapidement », indique la puéricultrice. Et pour ceux qui, comme Lancelot, ne se sentent pas l’âme d’un cordon-bleu, l’activité découverte est facultative.

Jean-Philippe Chognot


Article publié dans Le Républicain Lorrain, édition de Metz-Orne, du 26/02/2010, en page 4.

Publié dans Local

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