Parents et enseignants seront coude-à-coude pour défendre l'avenir de l'école

Publié le par Jean-Philippe Chognot

La collectif « L'école est notre avenir» bat le rappel. Samedi 19 mars, des milliers de manifestants sont attendus dans les rues d'une quarantaine de villes, à l'appel de ce collectif regroupant les principales organisations syndicales du monde de l'éducation. A Paris, les manifestants partiront du jardin du Luxembourg (6e arrondissement) à 14 heures.

Le mot d'ordre : non aux réductions de moyens. Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), 16 000 départs à la retraite ne seront pas remplacés à la rentrée de septembre 2011 dans l'éducation nationale. Cela portera à 66 000 le nombre de suppressions de postes depuis 2007.

Le collectif estime que les réductions d'effectifs accentuent les inégalités sociales. Il dénonce en vrac des fermetures de classes et d'options, des augmentations d'effectifs d'élèves dans de nombreuses classes, une réduction des Rased (réseaux d'aides spécialisées aux enfants en difficulté), une diminution de la scolarisation en-dessous de 3 ans ou encore un contingent insuffisant d'enseignants remplaçants. 

 

Défendre les conditions d'étude

La manifestation du 19 mars fait suite à une journée de mobilisation organisée le 22 janvier. Sur toute la France déjà, les cortèges avaient attiré 13 300 manifestants, selon les syndicats ; 10 300, selon la police. Dans la capitale, l'affluence se situait entre 2 600 (police) et 5 000 (syndicats) personnes.

Cette fois, le contexte est différent. Les académies ont connu le nombre d'enseignants qui leur était imparti fin décembre. Depuis, cette information est descendue dans les départements et même dans les établissements scolaires. Or, dans certaines circonscriptions où il n'a pas été jugé bon de divulguer les informations avant les cantonales, chaque établissement connaît le nombre d'enseignants ou le nombre d'heures d'enseignement dont il bénéficiera à la rentrée.

Les parents et les enseignants ne se mobilisent plus vraiment contre une politique éducative, mais plutôt pour défendre les conditions d'étude de leurs enfants, ou leurs conditions de travail. Un élément qui pourrait bien changer l'ampleur de la mobilisation.

Depuis l'automne 2008, le collectif "L'école est notre avenir" réunit 25 organisations représentatives du monde éducatif. Vingt-sept autres syndicats et associations soutiennent son appel.

Jean-Philippe Chognot

 

Article publié sur lemonde.fr, le 20/03/2011, dans la rubrique société.

Publié dans France

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