Kevin Durant, en NCAA comme dans son jardin !

Publié le par Jean-Philippe Chognot



    Potentiel illimité, joueur hors norme et surdimensionné, …
Kevin Durant peut être résumé en ces termes. Sûrement le meilleur joueur évoluant en NCAA cette saison, il fait saliver plus d’un General Manager dans la grande ligue.

    Si Kevin Durant évolue actuellement sur les parquets de la Big 12 conference en NCAA, c’est en grande partie grâce à David Stern, le commissionnaire de la NBA. En effet, le freshman des Texas Longhorns n’a pas pu accéder à la NBA dès cette saison uniquement en raison du nouveau règlement fixant à dix-neuf ans l’âge minimum pour se présenter à la draft. Mais le jeune basketteur a la tête sur les épaules et n’aurait probablement pas franchi le cap même s’il en avait eu le droit. Il est conscient que passer par la case « université » lui est indispensable afin de s’étoffer physiquement, d’acquérir une plus grande maturité et d’être prêt pour la draft où il est attendu en deuxième position.

« Il est mobile, il est vif, il est rapide. »

    On peut tout de même se demander s’il n’aurait pas pu intégrer la NBA à sa sortie du Montrose Christian High School tant il domine ses adversaires dans toutes les salles du pays. Les entraîneurs des équipes dévastées par l’ouragan Durant sont sans doute de cet avis.

« Envoyez-le dans la ligue, il a besoin d’aller dans la ligue. »
, s’est exclamé Mike Anderson le coach de Missouri après que Durant a totalisé 34 points et 13 rebonds face à son équipe. Il est encensé par des grands noms du milieu comme le coach recordman de victoire en NCAA Bob Knight :
« Il est mobile, il est vif, il est rapide, […], c’est un athlète exceptionnel qui peut vraiment jouer au Basket. »
C’est en effet une vraie tornade comme en témoigne sa ligne statistique : il tourne à 24,4 points, 11,4 rebonds, 1,5 passes, 1,7 interceptions, 1,7 contres pour une évaluation de 27,4 en 35 minutes !

    Comment ne pas être impressionné par un joueur aussi phénoménal. La presse spécialisée est dithyrambique à son sujet. De l’avis général, Durant est le meilleur joueur des dernières années en NCAA. Il est notamment comparé à des joueurs comme Tracy McGrady ou Dirk Nowitzki. Joueur extrêmement athlétique et spectaculaire, il surprend surtout par une technique de shoot hors du commun pour un joueur de sa taille, 2m08. Sa panoplie technique a bien d’autres arguments à faire valoir : en plus de son shoot, Durant possède un très bon jeu dos au panier qui lui permet de bien alterner en phase offensive. C’est cette faculté à être aussi adroit dos au panier que face au panier qui le rend si « inarrêtable ». Il est véritablement capable de tout faire sur un terrain.

« C’est dur de définir son poste car il peut jouer n’importe où sur le parquet. »
, assure son coach Rick Barnes.

Une seule lacune, la défense

    Cependant, Kevin Durant a une faiblesse majeure à gommer dans son jeu : la défense. Pour l’instant, il ne s’implique pas autant des deux côtés du terrains. Grisé par son talent offensif, il a souvent tendance à délaisser les tâches défensives. Pourtant, son corps athlétique lui confère un potentiel défensif à ne pas négliger. Ce serait un gâchis de ne pas l’exploiter. Il possède une envergure de bras tout simplement ahurissante ; jugez plutôt : ses 2m30 d’envergure devraient lui octroyer une force d’intimidation digne des plus grands défenseurs que la NBA a connu.

    Mais pour pouvoir ajouter cette facette à son jeu, il va devoir prendre du poids et soulever de la fonte. En effet, Durant est encore un peu tendre physiquement. Il devra incontestablement s’étoffer afin d’exister dans les joutes intérieures à l’étage supérieur. Le préparateur physique de l’université, Todd Wright, se charge de muscler son poulain. Depuis que Durant a posé les pieds à Austin, il va à la salle de musculation au moins quatre fois par semaine et cet acharnement commence à porter ses fruits, en témoignent les dix livres qu’il a gagnées en deux semaines sous les ordres de Todd Wright.

« Quand je suis passé de 205 à 215 livres, j’ai regardé autour de moi pour vérifier si quelqu’un était avec moi sur la balance, mais j’étais bien seul. »
, s’étonne Kevin Durant.

« Le potentiel d’un all star. »

    Même s’il reste encore quelques imperfections à effacer dans son jeu, nul ne doute de sa capacité mentale à surmonter cet obstacle. En effet, les challenges ont toujours été le moteur de l’américain pour progresser. Dès son plus jeune âge, le jeune Kevin se mesurait à des adultes au Seat Pleasant Activity Center.

« C’est ici que j’ai appris à jouer. Je venais ici à 6 heures du matin, je travaillais dur. Je jouais contre des joueurs plus âgés qui m’envoyaient dans le décor. »
Quel que soit le niveau de son adversaire, il voulait toujours le dépasser. C’est cette mentalité qui fera sans doute de lui un des joueurs sur qui il faudra compter dans la prochaine décennie en NBA.
« Kevin sera un de ces joueurs atypiques qui peuvent jouer aussi bien à l’intérieur qu’en périphérie. Non seulement, il peut devenir un joueur NBA, mais en plus il a le potentiel pour devenir un all star. »
, prophétise son ancien coach à Montrose, Stu Vetter. Mais pour cela, il faudra encore patienter un peu, peut être le temps d’atteindre le final four…

Jean-Philippe Chognot

Publié dans Basketball

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Z
Article plutôt sympa. Par contre je trouve qu'il se débrouille déjà vraiment bien en défense pour un joueur de son âge. C'est sûr qu'il peut mieux faire au vu de ses capacités athlétiques mais on ne peut pas le considérer comme mauvais défenseur.
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